- érésipèle
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• herisipille 1300; lat. méd. erysipelas, mot gr.♦ Maladie infectieuse contagieuse de la peau, causée par un streptocoque et caractérisée par un placard rouge, douloureux, entouré d'un bourrelet tuméfié. Adj. ÉRYSIPÉLATEUX, EUSE . — On dit aussi ÉRÉSIPÈLE .érysipèle ou érésipèlen. m. MED Dermite due à un streptocoque, qui se manifeste notam. par des plaques éruptives sur la face.————————érésipèlen. m. V. érysipèle.⇒ÉRÉSIPÈLE, ÉRÉSYPÈLE, ÉRYSIPÈLE, subst. masc.Dermite streptococcique aiguë caractérisée par la présence d'une plaque rouge et œdématiée limitée par un bourrelet périphérique qui en constitue la zone de croissance. Érysipèle dartreux, phlegmoneux (vx); érysipèle pustuleux. L'acrimonie de madame lui monta en érésypèle au visage, et de laide qu'elle était, elle en devint abominable (SOULIÉ, Mém. diable, t. 2, 1837, p. 78). Par moments il souffrait d'une espèce de feu volage ou d'érésypèle qui allait d'une partie de son visage à l'autre (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 10).— P. métaph. L'érésipèle de vanité qui le défigure (BLOY, Désesp., 1886, p. 15) :• Sale, abruti, hideux, l'œil éteint, l'haleine fétide, puant le vin et le tabac, rouge de la tête aux pieds comme un homard cuit : c'était moins un homme qu'un érysipèle vivant.ABOUT, Nez notaire, 1862, p. 141.Prononc. et Orth. :[
], [
]. Ac. 1694-1740 donne uniquement éré- (écrit érésipelle ds Ac. 1718 et 1740). Ac. 1762-1932 donne en outre éry- qu'elle considère néanmoins, dans les éd. de 1835 et de 1878, comme hors d'usage bien que conforme à l'étymol. L'ensemble des dict. enregistrent les 2 formes, avec une préférence pour éry- ds LAND. 1834, LITTRÉ, DG, ROB. DUPRÉ 1972, p. 872, rappelle que Racine, parfait helléniste, admettait les 2. La forme éré- peut s'orthographier érésypèle (cf. SOULIÉ et POURRAT, loc. cit.). On peut écrire de même le dér. érésypélateux (cf. GEOFFROY, méd. prat., 1800, p. 113). Étymol. et Hist. 1300 herisipiles (La Chirurgie de l'abbé Poutrel, ms. Reg. lat. 1211, Bibl. du Vatican d'apr. O. SÖDERGÅRD, Mél. Lecoy, 1973, p. 544); 1538 érysipèle (J. CANAPPE, 14e Livre de la méthode thérapeutique de Galien ds Fr. mod. t. 18, p. 271). Empr. au lat. méd. erysipelas, gr.
« érysipèle, inflammation de la peau ». Fréq. abs. littér. Érysipèle : 10. Érésypèle : 2.
érysipèle [eʀizipɛl] ou érésipèle [eʀezipɛl] n. m.ÉTYM. 1538; herisipille, 1300; lat. médical erysipelas, grec erusipelas, de ereuthein « faire rougir, devenir rouge », et pelas « auprès ».❖♦ Méd. Maladie infectieuse contagieuse causée par un streptocoque et caractérisée par un placard rouge, douloureux, entouré d'un bourrelet tuméfié. || Érysipèle dartreux, phlegmoneux, pustuleux. || Fièvre intense qui accompagne l'érysipèle.1 (…) un(e) érésipèle qui me caresse tous les automnes (…)2 C'était le temps où des chirurgiens (…) obtenaient des résultats si désastreux, déploraient des terminaisons si funestes, que jamais ne parut assez longue la liste des noms qui baptisaient les complications infectieuses de leurs opérations : suppuration, infection purulente, gangrène, pourriture d'hôpital, érysipèle, putréfaction (…)Henri Mondor, Pasteur, p. 113.➪ tableau Principales maladies et affections.♦ Par métaphore. || « L'érysipèle de vanité qui le défigure » (L. Bloy, le Désespéré, 1886, in T. L. F.).❖DÉR. Érysipélateux ou érésipélateux.
Encyclopédie Universelle. 2012.